Felix le Golden (FXGN)

Naît en 1982, je grandis à Nice (France) dans un quartier résidentiel de classe moyenne. J’y observe dès ma petite enfance, l’architecture droite et uniforme issue de la période dite des « Trente Glorieuses », baignant dans une lumière écrasante de Méditerranée. Ma rencontre avec la photographie me permet alors de comprendre que la lumière oriente l’architecture et ainsi la vie de ses occupants. Dans mes déambulations quotidiennes, je perçois alors des dizaines de photographies différentes. J’élabore ainsi « Les Minîmes Altitudes », la synthèse de premiers travaux photographiques.

Dans des laboratoires associatifs, je découvre le travail de tirage photographique noir et blanc et fais le choix de la photographie analogique. L’utilisation du film argentique m’apporte une fusion des différentes lignes. Il ouvre de nouvelles articulations entre les plans, libérant ainsi les mouvements et les effets d’abstraction. Il isole, décompose et transfigure la lumière naturelle. Ma vision de l’espace urbain en devient transformée. Je peux ainsi guetter les modifications les plus lentes et en dégager les images les plus personnelles.

Ma démarche artistique se précise : trouver les variations sensibles qui animent les différents cycles de vie quotidienne. Pour cela, je m’oriente vers l’observation de friches industrielles et de quartiers en transition. J’y trouve des espaces figés, dans lesquels, je peux libérer mon analyse du passage lumineux. J’aboutis sur deux nouveaux travaux : « L’Abandon du Christ » et «The Hideout».

L’utilisation quotidienne de mon smartphone, m’amène aussi à l’intégrer dans mon processus artistique. L’étude de ses limites et de ses défauts dans la réalisation des fichiers photographiques m’amène à la réalisation d’un premier travail numérique : PUZZ.

Je poursuis mon travail de photographie argentique en utilisant les films négatifs couleurs, m’obligeant ainsi à une remise en question de mes pratiques, de la prise de vue au travail en laboratoire. J’y découvre alors les différentes tonalités de couleurs qui traversent les éléments et les matières. Cette résonance tonale m’apparaît comme le but final à atteindre sur le papier. Elle révèle en moi un recherche nouvelle : l’harmonie. La série CORFU 2000, est l’aboutissement de cette nouvelle réflexion entreprise pendant la période de confinement de la COVID 19.